Eigoshi Yoru [DONE]

I - Carte d'Identité

Nom : Eigoshi
Prénom : Yoru
Âge : 24 ans
Profession : Photographe le jour et homme de main la nuit
Groupe : Citoyen
Avatar : T.O.P
Post Vacant : Non

II - Description

Physique :

S’il n’est pas très aisé de donner un aperçut du caractère de Yoru, il est en revanche plutôt facile de le décrire physiquement. Aucun doute pour vous de le confondre avec un autre est une chose impossible. Du haut ses un mètre quatre vingt, le jeune photographe possède un physique plutôt avantageux. Bien loin de l’armoire à glace, on ne peut pas dire pour autant qu’il soit une chiffe molle. Yoru est donc pourvu d’une musculature assez développer sans tomber dans l’excès. On devine à merveille les muscles de ses bras quand il est en chemise ou encore la forme de ses abdominaux quand c’est un débardeur un tant soit peu moulant qu’il revêtit. En dehors d’un corps qui fait fondre la plupart des demoiselles, notre cher Yoru a les traits à la fois doux et agressifs. Laissez moi vous expliquer.
La forme de son visage en elle-même reste fine et quelque peu allongée. On est loin des visages ronds de bébé qui vous donne cet air adorable. Yoru n’a rien de cela. En toutes circonstances son visage reste masculin. Sa mâchoire assez prononcée est compensée par une bouche pulpeuse qui une fois étirée dans un sublime sourire vous fait fondre. Ses yeux en amandes et d’un noir intense sauront sûrement vous séduire bien que les trois quarts du temps ils semblent menaçant avec l’expression toujours très sérieuse de son visage. Quoi qu’il en soit, on dit souvent que Yoru est beau garçon. Son teint hâlé, ses yeux noirs et ses traits à la fois fins et masculins ajoutés à des cheveux mi longs d’un noir de jais toujours très bien coiffés semble le rendre attractif ce qui n’est pas pour lui déplaire il faut bien l’avouer.

Caractère :

Parler du caractère de Yoru se résume à dire une chose puis son inverse. Ne vous inquiétez pas, il est loin d’être un jeune homme atteint de dédoublement de personnalité ou je ne sais quoi d’autre. La cause de cette éternelle contradiction qui régie la vie du photographe c’est cette carapace d’acier qu’il s’est très vite forgé dans son enfance. Les circonstances ont très vite rendus cet enfant plein de vie et optimiste en un être froid et arrogant mais ne nous nous attarderons sur les sombres raisons d’un tel changement plus tard…

Froid/Affectif - Distant/Tactile - Arrogant/Romantique - Violent/Doux - Obstiné/Serviable - Volage/Passionné - Pessimiste/Rêveur

Voici les quelques adjectifs capables de résumer au mieux le phénomène Yoru. Un seul mot peut le qualifier: contradictoire. Ce qui est sur avec lui c’est que vous ne savez rien, à croire qu’il s’amuse à constamment vous surprendre alors qu’en réalité, son je m’en foutisme est tel que ce que l’on peut bien penser de lui n’a pas grande importance. Pourtant, et voici une des premières contradictions, Yoru a le constant besoin de plaire. Il veut épater la galerie, qu’on le remarque, qu’on s’intéresse à lui, qu’on l’aime tout simplement. Manque cruel d’affection? Habitude d’avoir été rabaissé dans son enfance? Probable oui…Tout ceci a tout de même jouer dans ce qu’il est devenu aujourd’hui.
Ainsi, il n’est pas rare et même compréhensible de voir le jeune homme déambuler comme un paon faisant la roue, tout fier, le visage froid et l’air sur de lui. C’est sa façon de s’imposer, de montrer l’homme dangereux et imposant qu’il est. Malgré cet apparence austère, il sait être quelque un de radicalement opposé. Gagnez son attention, ses faveurs et son affection puis il se révèlera être un homme attentionné, passionné et tendre. L’inverse de ce qu’il laisse paraître n’est-ce pas?! Tout ceci est un jeu, une habile façon de ne laisser personne le blesser. Très peu de gens ont eut la chance de connaître ce personnage à l’affection débordante. Pourquoi?! Yoru n’a tout simplement confiance en personne. De nature craintive et réserve, ce n’est pas le genre a avoir une tonne d’amis, de sortir tous les soirs en groupe pour déconner. Il préfère de loin rester seul devant la télé, retoucher ses photos ou encore flemmarder chez lui. Bien loin du mec super populaire qu’il paraît être non? Avec sa ptite gueule d’ange arrogant et son air de coureur de jupon. Certes, il s’amuse beaucoup avec les filles et parfois avec les hommes. Il brise plus d’un cœur, se sert de leur corps comme d’un pur objet pour assouvir ses pulsions puis les jette. Un aspect de sa personnalité qui s’est développé en travaillant dans la photographie avec modèle vivant. Il faut savoir qu’avant Yoru était plus tourné vers les paysages, les natures mortes mais depuis qu’il est passé au vivant et à l’humain…Il a apprit à les considérer comme des objets dont on doit tirer la beauté la plus importante. Cependant, s’il lui arrive d’avoir un tant soit peu de considération pour l’un de ses modèles, il le traitera avec un peu plus de respect, entretenant ainsi avec lui une relation certes malsaine mais plutôt longue jusqu’à ce qu’il s’en lasse. Malgré son côté romantique, affectif et tactile, il n’en demeure pas moins une personne méfiante qui ne laisse entrer pratiquement personne dans son cœur, privilégiant la solitude et les relations à courte durée ou purement sexuelle. Tout cet amour qu’il a donné passe à travers son objectif et les mises en scènes qu’il imagine pour sublimer les stars.

Histoire :

Ne pensez vous pas qu’il devrait être interdit qu’un alcoolique procrée?
Yoru le pense…
Pourquoi?
Son corps n’en porte peut être plus les marques mais son cœur s’en souvient lui.
Jour après jour se faire battre jusqu’à ce que le sang coule. Jour après jour l’entendre hurler son nom à n’importe quel instant et pour n’importe quel motif. Savoir qu’il devra endurer cet abominable routine jusqu’à sa majorité. Prier encore et encore pour qu’il se soit endormit et ne se réveille pas jusqu’au lendemain après son départ.
Une peur constante lui soulevant les entrailles. La crainte d’un père au chômage constamment ivre mort depuis le décès soudain de sa femme. Un paradis transformé en enfer.
Pour nous autre, il semble normal qu’une famille fonctionne convenablement. Un père, une mère, quelques frères et sœurs puis malgré quelques disputes sans grand intérêt. Sans le vivre ou l’avoir vécut, il est difficile d’imaginer la douleur éprouvé, l’irrésistible envie que tout se termine, peut importe comment. A tout juste dix ans, Yoru avait déjà souhaité un nombre incalculable de fois mourir. Avalant tous les médicaments qu’il trouvait dans la pharmacie, ne mangeant plus de plusieurs semaines, traversant la route sans regarder. Des actes désespérés d’un gamin fatigué qui avaient tous échoués. La réponse à tout cela n’avait été que réprimandes et coups toujours plus violents. Pourquoi? Se faire raccompagner chez soit par un policier, que l’hôpital appelle chez lui ou encore que son institutrice veuille rencontrer son père étaient des choses susceptibles de réveiller sa colère. Tout ce qui arrivait était de sa faute, s’il avait perdu son boulot c’était à cause de lui, si on le relançait pour ses dettes c’était toujours à cause de lui, si on venait sans cesse le déranger c’était encore de sa faute mais le pire…Si sa mère était morte c’était par sa faute. Ça Yoru l’enregistra dans son cerveau de gamin malgré lui. Il ne voulait y croire mais plus il le lui répétait, plus il se sentait coupable qu’elle ne soit plus là, que tout ceci arrive, que son père se mette à boire et qu’il le frappe autant. Au final, la seule chose qui se répétait dans son esprit quand ces poings s’abattaient sur lui c’était: « Je l’ai mérité…Je suis un vilain garçon. ».
Son ravissant sourire ne fut plus qu’un vague souvenir, son habitude de sortir pour jouer avec ses amis s’estompa et bientôt, Yoru devint un adolescent en mal être. Problèmes de drogues, mauvaises notes et bagarres étaient devenus son quotidien. Un cercle vicieux dans lequel il s’était volontairement enfermé pour oublier la misérable vie qu’il vivait et tout ce qui tournait sans relâche dans son esprit. La fatigue était telle qu’il ne parvenait plus à profiter d’un seul instant de relâche que lui donnait la vie. Son seul souhait était de disparaître. Que le néant l’entoure à jamais. Plus de cris, plus de douleur, plus de pensée…Un paradis inaccessible…Un idéal qui lui était refusé malgré tous les efforts qu’il faisait pour l’atteindre.

Ce fut lors d’un jour comme un autre, durant sa quinzième année, qu’il la rencontra…Celle qui allait changer sa perception de la vie à jamais.
Alors qu’il faisait encore à peine jour, Yoru était déjà dehors. Il avait quitté le petit appartement qui lui servait de maison à lui et son père pour éviter sa fureur. Il était encore trop tôt pour que les portes du collège aient ouvertes. Sans qu’il ne s’en rende compte, ses pas le menèrent dans le parc qui se trouvait non loin de là. Le soleil se levait doucement sur la ville qui s’éveillait en douceur. C’est au détour d’un bosquet qu’il l’aperçut. Elle était accroupit au sol devant un buisson de roses encore closes. Intrigué, il s’avança lentement et se plaça derrière elle, l’observant en silence. Les minutes passaient sans qu’elle ne fasse le moindre mouvement mais ce qu’il ne remarquait pas, c’était que la lumière évoluait. Toujours plus intrigué, Yoru prit donc la parole après une bonne demie heure.

-Exc…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle avait levée la main en l’air, l’autre tenant toujours fermement son appareil photo et s’exclama à voix basse.

-Tais toi! Tu vas tout gâché!

Yoru eut beau se passer la situation sous toutes les coutures, il ne parvenait pas à comprendre ce qu’il pourrait bien gâcher en parlant. Un peu plus intrigué par cette jeune fille et cette chose qu’elle semblait attendre, il sursauta quand le bruit du déclencheur retentit. D’un bon elle se leva et lui fit face avec un radieux sourire. Elle était si belle et pétillante qu’il en fut presque aveuglé sur le coup. Lui qui était toujours froid, inexpressif et colérique se retrouvait face à son inverse qui résonnait étrangement en lui. Elle était un peu comme ce qu’il avait toujours voulu recevoir, ce qu’il avait envié aux autres enfants, cette douceur, ce sourire paisible et réconfortant, cet amour inconditionnel. La figure d’une mère, voilà ce qu’elle représentait à ses yeux. Cette incarnation de la tendresse dont il avait manqué s’appelait Namie. Dès lors, il n’eut d’yeux que pour elle, passait ses journées en sa compagnie, buvait ses paroles, l’admirait pendant qu’elle guettait l’instant propice pour prendre un paysage, des animaux ou des fleurs en photo. Elle était comme un ange tombée du ciel qu’il ne se lassait jamais d’admirer en silence. Cependant, il n’y avait jamais rien entre eux qui puisse porter à confusion sur la nature de leur relation. Ils étaient amis, rien de plus et ce qu’il ressentait à son égard ne pouvait vraiment être qualifié d’amour. Ça dépassait cette chose si futile, il revoyait sa mère en elle, voilà quel amour il lui portait.
La vie à ses côtés paraissait tout de suite moins douloureuse, plus agréable. Son esprit était enfin occupé à quelque chose de plus agréable. Il oubliait de s’autodétruire, il oubliait son père, les cris, les coups…Ça semblait faire partit d’un rêve. Namie lui apporta un brin d’optimisme, une envie de découvrir les choses sous un nouveau jour et la chose la plus importante qui changea sa vie: la photographie. Avec elle il parvenait à capturer des instants évoquant une émotion particulière. Un passe temps comme un autre? C’était bien plus…Sa libération.

Cette « relation » dura environ cinq mois avant de Namie n’ait à retourner en Amérique, le pays où elle vivait depuis peu avec sa famille. Anéantit de la voir partir, Yoru prit la lourde décision de faire ses bagages et fuir de chez lui. Il n’avait pas beaucoup d’argent mais espérait pouvoir se payer au moins un billet d’avion pour New York. En cours de route, alors qu’il se trouvait dans la navette menant à l’aéroport, un flash spécial passa sur un des écrans géant accrochés aux buildings. On y voyait des policiers, une foule horrifié et deux ambulances et puis…Les portraits de trois individus…Les larmes lui montèrent aux yeux quand il reconnut celui de Namie. Si on lisait le texte défilant sous l’image, on apprenait que le père de la jeune fille n’était rien de plus qu’un puissant membre de la mafia venue pour rencontrer un espion de la Triade sous couverture. Cet atroce carnage ne serrait rien de plus que les représailles de la mafia chinoise. Le corps de l’informateur ayant également été retrouvé non loin de là.
Dès lors sa vie bascula à nouveau. Lui qui pensait avoir été habitué aux bas fonds pendant tout ce temps découvrit les abysses si obscures et terrifiante qu’il semblait incapable de relever la tête hors de l’eau. Yoru arrêta d’aller en cour. Il était à deux mois de passer au lycée mais il estima que son parcours scolaire devait s’arrêter là, son père ne remarqua rien bien évidement, passant son temps à le frapper et boire. Les mois et les années passèrent bien lentement pour lui qui ne faisait rien de plus que végéter, se droguer et sortir de temps en temps quand son père le battait trop.

Entre alcool, drogue et sexe, il arriva bientôt à l’age de 20 ans…Sa majorité. Un âge qu’il redoutait et espérait ne jamais atteindre. Pourtant il se tenait là, faisant face à son ancienne maison avec ses valises à la main. Il venait de se faire chasser par son père. Cet enf*iré n’attendait que ça depuis tout ce temps mais sur qui allait il passer ses excès de colère?! Dieu seul le sait…Yoru se retrouvait à la rue et c’était bien ça le plus important. Tout en cherchant des petits boulots ici et là, il logeait dans la chambre miteuse dans un hôtel de fortune. Il n’y avait pas de quoi se venter…Cet endroit semblait tout droit sortir d’un film de gangster où on s’attend à voir débarquer une catin en tenue affriolante puis un gars avec son silencieux…
Serveur, puis disquaire, caissier…Il enchaîna les petits boulots à la pelle. Avec son niveaux d’études aussi il n’était pas aisé de trouver quelque chose de correct. Yoru vivait donc sa vie au jour le jour, continuait toujours de dépenser la plus grande partie de son argent dans la drogue et l’alcool jusqu’au jour où…Alors que sous l’effet de manque il fouillait frénétiquement ses tiroirs, ses doigts se posèrent sur un objet qui n’avait pas servit depuis bien des années: l’appareil photo que lui avait offert Namie.
Envahit par tant de bons souvenirs, il resta pendant de longues heures à contempler son appareil avant de le placer devant son visage, scrutant par la petite fenêtre avant de prendre une photo. Bêtement, le clic le fit sursauter comme à la première fois mais pas un sourire ne se dessina sur son visage. Une telle expression semblait comme bannie. C’était un peu comme si les muscles de son visage ne parvenaient plus à faire cette action.

C’est de façon progressive que Yoru se remit à la photo et parvint à sortir dans le cercle vicieux de la drogue et de la consommation régulière d’alcool. Sa passion renaissant, il finit très vite par être embauché dans un petit atelier de photo, rien de bien extraordinaire. Il travaillait la lumière pour des gens qui devaient prendre des photos d’identité…Il y a vraiment plus passionnant mais petit à petit son expérience et la beauté de ses clichés lui firent gravir les échelons. Il se retrouva ainsi à prendre des photos pour un grand magasine de nature. Paysages, fleurs et animaux. Une routine si bien que le jour où un cliche parut, comportant le portrait d’une petite fille avec un rat logé dans son cou, Yoru fut automatiquement contacté par une grande agence de mannequina. N’ayant pas bien comprit ce qu’ils pouvaient lui vouloir, il fut surprit quand on lui annonça qu’il avait toutes les compétences pour être un photographe de mode. Après tout, il avait juste prit une petite fille. Tout de même incapable de dire non à la somme qu’on lui proposait, il signa un contrat avec cette agence renommée de mannequina et commença son boulot. C’était si différent de ce qu’il avait toujours connut. Il était le chef, celui qui décidait de la pause à prendre, de la lumière, de l’expression…Lui était habitué à ce que tout cela soit déjà donné et à simplement prendre au bon moment. Un changement auquel il s’habitua très vite si bien qu’il prit une place importante dans l’agence, devenant très influent sur le choix des mannequins, des tenues et sur la lignée à suivre. C’est ainsi que Yoru devint cet homme si contradictoire dans le fond et froid et cruel en apparence. Celui à charmer, celui dont se méfier, le géni de la photo.
Malgré tout, la rancœur qu’il gardait au fond de lui grandissait avec le temps. C’est au sortir d’un des nombreux bars qu’il fréquentait souvent que le nippon tomba sur les membres d’une des puissantes familles du crime de Tôkyô. Les Nobâru. Allez savoir comment, avec ce qu’il leur avait dit et les coups qu’il leur avait donné, Yoru fut épargné. Cependant, très vite la raison lui fut expliqué. Pendant plus d’un an il avait été surveillé presque jour et nuit pour rencontrer de plus en plus fréquemment un revendeur de drogue d’une famille rivale. Un sacré malentendu comme si lui revendait la drogue ou les connaissait personnellement. Enfin, de fil en aiguille et après plusieurs rencontres sur deux mois, Yoru finit par rendre quelques services de façon régulière aux Nobâru. La réelle raison? Ça n’avait rien à voir contre l’argent ou encore la protection à laquelle il avait droit c’était plus en rapport avec une des familles rivales…Celle dont faisait partit le père de Namie. Tous savaient qu’il y avait une taupe depuis tout ce temps et Yoru était bien décidé à la dénicher en menant sa propre enquête. Il devait venger sa mort à tout prix.

III - Le RPGiste

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